[Chronique ] Sahabo : Une communauté en quête de renouveau.

Il était une fois, au cœur de la terre des ancêtres, un village nommé Sahabo ( commune de Yamoussoukro) berceau d’histoires anciennes et de destins croisés. Parmi ses grands chefs, feu Nanan N’Guessan M’BRA qui s’est dressé tel un roc. Il a régné avec sagesse et bienveillance sur ses terres pendant près de six décennies, de 1958 à 2016. Son règne fut marqué par la prospérité, l’harmonie et la paix, mais comme toute bonne série, il y a toujours une suite.

Après le départ de ce grand chef, vint le règne de Nanan Kongouet II. Malheureusement, son règne fut aussi bref qu’un souffle de vent dans la savane. Parti trop tôt mais il a apporté ce qu’il pouvait. Après son décès ,des germes de conflits se présentèrent .

Les tensions montèrent crescendo, tel un feu de brousse incontrôlable, et finirent par éclater . Sahabo n’est plus le havre de paix d’antan. Les fils et filles du village se regardent désormais en chiens de faïence, oubliant les rires et la solidarité de l’ancien village. [ Hélas les anciens sont tous morts] . Les projets de développement, balayés d’un revers de la main, ont laissé la place à la désillusion et à la méfiance.

Le jeune Sahabolais, en quête d’un lopin de terre pour bâtir un toit , se retrouve perdu dans ce tourbillon d’incertitudes. La gouvernance est sur toutes les lèvres. Elle alimente les conversations animées sous les manguiers centenaires du village. La cantine de l’école, symbole de l’éducation fut elle-même touchée par les tumultes de l’époque. Elle est restée fermée pendant quatre ( 4) longues années.

Mais voilà que se lève Jackson M’BRA, le président des jeunes sortant, tel un chevalier moderne au secours de sa communauté. Avec bravoure et détermination, il offre une nouvelle cantine flambant neuve, apportant ainsi un souffle d’air frais et un grand soulagement à tous.

Pendant ce temps, la Mutuelle de Développement du village ( MUDESA) somnole et continue de somnoler, telle une belle endormie attendant le baiser du prince charmant pour se réveiller. Les projets de développement attendent impatiemment dans les tiroirs. Les jeunes se remobilisent sous la houlette de Gilbert Dekongouet, le nouveau président des jeunes de sahabo , également président de la jeunesse communale de Yamoussoukro. Un jeune visionnaire en qui les populations ont aussi de l’espoir.

Mais la question demeure: à quand le grand jeu ? Quand Sahabo retrouvera t-il sa splendeur d’antan, sa cohésion et sa prospérité d’antan ? Les habitants de Sahabo sont assoiffés de développement, désireux de tourner la page sombre de leur histoire récente pour écrire un nouveau chapitre, empreint d’unité, de solidarité et de progrès.

Les jeunes du village, porteurs de rêves et d’ambitions, se mobilisent de plus belle, prêts à relever les défis qui se dressaient devant eux.
Gilbert Dekongouet, le nouveau fer de lance de la jeunesse sahabolaise, incarne cet esprit de renouveau et de détermination. Avec son charisme et sa vision claire, il rassemble les énergies et les idées.Il guide la jeunesse vers un avenir, où chacun a un rôle clé à jouer.

Les rires et les chants vont bientôt résonner à nouveau sous les grands manguiers en l’absence du baobab. Sahabo va bientôt reprendre le cours normal de sa vie, espérant que les discussions autour de la gouvernance se feront plus constructives, les projets reprendront vie, nous en sommes certain.

Les filles et fils du village se redécouvriront, se pardonneront mutuellement les torts du passé pour avancer ensemble vers un destin commun, empreint de paix, de solidarité et de prospérité.
Ce nouveau chapitre sera empreint de résilience, d’unité et de confiance en un avenir meilleur.

Que Sahabo continue son chemin vers le développement et la prospérité, porté par la flamme de l’unité et de la solidarité qui brûle en chacun de ses habitants.

François M’BRA II, analyste, fils de Sahabo.

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