Bouaké : Colère des chauffeurs de moto-taxi contre leur syndicat

Bouaké, mardi 11 novembre 2025 (Taleeb Info) – Une vive tension règne à Bouaké entre les chauffeurs de moto-taxi et leur syndicat. En cause : des cotisations jugées « excessives » et l’obligation de porter un gilet dont le coût serait devenu trop élevé pour ces travailleurs du transport urbain.

Selon plusieurs conducteurs rencontrés au rond-point de la cathédrale, le mouvement de colère a éclaté après qu’un de leurs collègues a été victime d’agression physique de la part de responsables syndicaux. « Ils l’ont frappé parce qu’il n’avait pas cotisé », a dénoncé Coulibaly Ibrahim un chauffeur visiblement indigné.

« Le matin, ils nous donnent des reçus, puis reviennent nous encaisser pour nous forcer à payer encore. C’est du harcèlement », s’est plaint un autre conducteur.

Les chauffeurs affirment ne plus supporter les prélèvements quotidiens imposés par leur syndicat, qu’ils jugent abusifs. Certains évoquent également le prix du gilet, devenu obligatoire pour exercer, comme une source supplémentaire de pression économique.

« Parfois, on sort sans avoir encore pris un seul client. Et malgré ça, on nous oblige à payer. Si on refuse, ils menacent ou confisquent nos gilets », explique un conducteur.

Dans un élan de protestation, plusieurs moto-taximen ont brûlé leurs gilets sur la voie publique, symbole de leur ras-le-bol. Ils ont également interdit à leurs collègues de continuer à les porter, exprimant ainsi leur volonté de « mettre fin définitivement » à ce système qu’ils jugent injuste.

Malgré plusieurs tentatives, aucun représentant du syndicat concerné n’a souhaité répondre à nos sollicitations pour donner leur version des faits.

En attendant, les conducteurs promettent de poursuivre leur mouvement tant qu’aucune solution concrète ne sera trouvée.

Par Adam Taleeb

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *