Depuis le début du mois de juillet, des images particulièrement choquantes ont fait le tour des réseaux sociaux ivoiriens. On y voit un homme adulte en pleins actes sexuels avec de jeunes garçons. La nature explicite et révoltante de ces vidéos a provoqué une onde de choc à travers le pays, suscitant indignation, colère et incompréhension.
Parents, associations, citoyens et influenceurs se sont rapidement mobilisés, exigeant des réponses et une action immédiate des autorités.
Fuite précipitée et planque en province
Identifié comme étant un habitant de la commune de Port-Bouët, l’homme, rapidement surnommé “le Gari de Port-Bouët”, a pris la fuite dès les premières fuites des vidéos. Il a quitté discrètement Abidjan pour se réfugier à Tanda, dans l’est du pays, pensant ainsi échapper à la vigilance des forces de l’ordre.
Mais la police ivoirienne, par le biais de la Direction de la police criminelle (DPC) et avec l’appui de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI Nord), a mis en place un dispositif de recherche méthodique pour le retrouver.
Une arrestation discrète à Abobo
Contre toute attente, le fugitif est revenu dans la capitale économique quelques jours plus tard, vraisemblablement pour effectuer des achats. C’est dans la commune d’Abobo, ce samedi matin, qu’il a finalement été repéré.
Une opération discrète mais efficace a permis son interpellation sans incident. Le suspect, identifié sous les initiales A. G., de nationalité burkinabè, a immédiatement été placé en garde à vue.
Les autorités saluent le professionnalisme de la police
Cette arrestation, suivie de près par le Directeur général de la police nationale, illustre l’engagement des forces de sécurité à lutter contre les crimes sexuels, notamment ceux impliquant des mineurs. L’affaire est désormais entre les mains du parquet.
A. G. sera prochainement présenté au procureur de la République, chargé de diriger la suite des investigations. L’enquête devra notamment déterminer si les jeunes garçons étaient consentants ou victimes d’abus sous la contrainte ou sous l’effet de substances.
Une affaire qui relance le débat sur la protection des mineurs
Au-delà du fait divers, cette affaire relance les discussions autour de la protection des mineurs en Côte d’Ivoire, de la responsabilité des plateformes sociales et de la nécessité de renforcer la prévention contre les violences sexuelles.
Par Adam Taleeb