
Bouaké, 27 juillet 2025 – L’esplanade de la grande mosquée de Bouaké était bondée de monde, samedi, pour une cérémonie à double portée : l’accueil des 450 pèlerins revenus de La Mecque et la présentation des vœux pour l’an 1447 de l’Hégire. L’événement, placé sous le parrainage du maire et ministre Amadou Koné, a réuni d’éminentes personnalités religieuses et politiques, au premier rang desquelles le Cheick Aïma Ousmane Diakité, président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM) et guide de la communauté musulmane ivoirienne.

Une fête de la foi et de la reconnaissance
Dans son allocution, le Cheick Aïma a rappelé le sens historique de l’Hégire : « Cette nouvelle année marque 1 447 ans depuis le départ du Prophète de La Mecque vers Médine, point de départ du calendrier musulman. C’est une occasion de prière et de renouvellement spirituel. »
Il a également formulé un souhait : célébrer, dès l’an prochain, le centenaire de la grande mosquée de Bouaké. « Nous devons honorer la mémoire de ceux qui ont bâti ce lieu et de toutes les personnalités qui ont contribué au rayonnement de la ville », a-t‑il insisté, invitant autorités et fidèles à préparer “une grande fête du souvenir”.

Des bénédictions pour la Côte d’Ivoire
Prenant la parole, le maire Amadou Koné a salué « la parfaite organisation » du pèlerinage par l’État, avant de souligner la portée nationale des prières formulées en Arabie saoudite. « Nos pèlerins reviennent avec des bénédictions pour Bouaké, pour la Côte d’Ivoire et pour le président de la République. Puissent‑elles guider notre pays vers une année électorale 2025 apaisée et un développement toujours plus marqué », a-t‑il déclaré.

Témoignages de foi
Parmi les fidèles, Dialo Siaka retient trois leçons de son séjour en terre sainte : « la patience, l’endurance et le pardon ». Pour Adja Kouadio Bénédicte, la prière centrale concernait « la paix et l’unité nationale, alors que la Côte d’Ivoire s’apprête à entrer dans une phase électorale décisive ».
Appel à la vigilance citoyenne
Représentant Bajawari Touré, le vice president local du COSIM Bouaké a souligné le double enjeu « social et religieux » de la rencontre, exhortant la communauté musulmane « à la prudence et à la sincérité dans leurs paroles et leurs actes » au cours des mois à venir.
Vers un centenaire historique
Avant de clore, le Cheick Aïma a remercié l’imam Bakary Konaté pour « son respect exemplaire des horaires de prière » et, dans un court aparté en malinké, a invité toute la communauté à s’unir pour « faire mémoire du passé afin de mieux construire l’avenir ».
La cérémonie s’est achevée sur une série de bénédictions collectives. Rendez‑vous est désormais pris pour le centenaire de la grande mosquée : un événement qui promet de raconter la riche histoire spirituelle et humaine de Bouaké.