
Bouaké poursuit sa dynamique de développement avec le lancement de la construction d’une usine de transformation de karité et de soja, un projet porté par les retombées positives du forum Invest in Bouaké tenu en janvier 2024.
Le samedi 25 janvier 2025, la première pierre de l’usine a été posée à Kongodekro, sur un site de six hectares, le long de l’autoroute Tiébissou-Bouaké. L’usine, qui traitera 70 000 tonnes de matières premières par an, vise à devenir un acteur majeur de la transformation régionale et à stimuler la création d’emplois pour les jeunes.

Le maire de Bouaké, Amadou Koné, a souligné que ce projet s’inscrit dans un plan de développement industriel, visant à renforcer une économie locale inclusive. L’investissement initial, estimé entre 2 et 3 milliards de francs CFA, pourrait atteindre 10 milliards à terme et générer plusieurs centaines d’emplois directs et indirects.
Le maire a exprimé sa satisfaction quant à l’accueil de ce projet, et a assuré de l’engagement de la mairie pour respecter les délais de construction. “C’est au titre du pilier numéro 7, relatif au développement industriel, en adéquation avec le pilier 2, qui vise à renforcer et à accélérer la mise en place d’une économie locale forte et inclusive, que nous lançons aujourd’hui la construction de cette usine,” a déclaré le maire de Bouaké, Amadou Koné.
Le directeur de l’usine, Mounir Fakhry, a précisé que l’usine se concentrera sur la transformation des amandes de karité et des graines de soja, achetées directement dans les zones de production. L’objectif est de stopper l’exportation de noix non transformées et de créer de la valeur ajoutée sur place. “Ces matières premières seront achetées directement dans les zones de production avant d’être acheminées vers notre usine pour être valorisées,” a-t-il déclaré
Représentant le ministre de l’Agriculture, Dr. Fly Kouamé André a annoncé que cette usine sera la première en Côte d’Ivoire à utiliser l’extraction par solvant pour le karité et le soja. Il a conclu que l’ouverture de l’usine, prévue pour septembre 2025, marquera un tournant dans la renaissance industrielle de la région. “Nous souhaitons nous inscrire dans une démarche moderne, réduisant notre impact environnemental tout en favorisant le bien-être social de nos collaborateurs et des communautés environnantes. Des actions sociales ciblées seront mises en œuvre, intégrant les communautés à chaque étape du projet,” a-t-il affirmé.
Ce projet symbolise une nouvelle étape dans le développement de Bouaké et de l’industrie ivoirienne, avec des retombées positives attendues tant sur le plan économique que social.
Par Adam Taleeb