
Bouaké a accueilli, du 16 au 18 juin 2025, une session de formation destinée aux professionnels des médias locaux. Réunis à l’hôtel Mon Afrik, journalistes de presse écrite, de radios, de télévisions et de médias en ligne ont approfondi leurs connaissances sur les enjeux liés à la désinformation, un phénomène en pleine expansion sur les réseaux sociaux et plateformes numériques.
Cette initiative, conduite par le ministère de la Communication avec le soutien de l’Agence française de développement médias (CFI), intervient dans un contexte politique sensible à quelques mois de l’élection présidentielle prévue en octobre. À travers cet atelier, les autorités entendaient rappeler aux journalistes leur rôle central dans la préservation de la cohésion sociale et la nécessité de respecter les principes d’éthique et de déontologie.

Les échanges ont porté sur des sujets d’actualité tels que la détection de contenus manipulés, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la production de fausses informations et les méthodes de vérification (fact-checking). Le formateur Anderson Diedri a salué l’engagement des participants, les incitant à mettre en œuvre ces nouvelles compétences dans leur pratique quotidienne. « Nous avons initié cette formation pour mobiliser les journalistes de Bouaké dans la lutte contre la désinformation, à travers une meilleure vérification des faits. Face à la montée des contenus malveillants visant à fragiliser la société, le ministère a élaboré une stratégie nationale pour un environnement numérique plus sécurisé. Nous voulons pouvoir compter sur les journalistes pour des élections apaisées, grâce à une information crédible et responsable. », a déclaré Koutouan Félix Olivier
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence du secrétaire général de préfecture, Vanié Bi François, qui a souligné l’importance de cette action pour la paix sociale en période électorale. Prenant la parole au nom du ministre de la Communication, Koutouan Félix Olivier, sous-directeur de l’audiovisuel, a insisté sur la volonté du gouvernement de lutter efficacement contre la désinformation en mobilisant les acteurs des médias locaux. Il a également annoncé l’organisation d’ateliers similaires dans près d’une vingtaine de villes du pays.

Au terme de la formation, Alex Yao, directeur général de la radio Alliance FM de Bouaké, s’est exprimé au nom des journalistes présents. Il a exprimé sa gratitude envers les organisateurs et réaffirmé l’engagement des médias de Bouaké à ne relayer que des informations vérifiées, contribuant ainsi à la tenue d’élections apaisées.