Bouaké : un atelier-débat de la Fondation Friedrich-Ebert pour prévenir les tensions et consolider la paix

« Quelle collaboration communautaire pour une cohésion sociale sécurisée ? » C’est autour de cette question centrale que s’est tenu, le samedi 23 août 2025, un atelier-débat organisé par la Fondation Friedrich-Ebert Côte d’Ivoire en partenariat avec la Commission Sécurité et Défense de l’Assemblée nationale. La rencontre s’est déroulée à l’Hôtel du Stade de Bouaké, en présence d’autorités administratives et politiques, d’ONG, de guides religieux et chefs traditionnels, de leaders communautaires, ainsi que de représentants des forces de défense et de sécurité.

Dans son intervention, Karamoko Diakité, conseiller politique à la Fondation Friedrich-Ebert et responsable du programme Dialogue, Politique, Société, Sécurité (DPS), a rappelé l’objectif de l’initiative : « Le dialogue est au cœur de la consolidation et de la cohésion. Lorsqu’on vit ensemble, il faut apprendre à se parler, à échanger, car c’est autour de ces discussions que naissent les solutions aux défis communautaires », a-t-il expliqué.

Le programme DPS vise ainsi à rapprocher populations civiles, élus, et forces de sécurité afin de favoriser une compréhension mutuelle et prévenir les tensions sociales.

Représentant le président de la Commission Sécurité et Défense de l’assemblée national, député de Kong, a souligné les avancées en matière de dialogue entre les populations. « Il y a quelques années, cette ville faisait peur la nuit. Aujourd’hui, je peux la traverser à 2 heures du matin en toute tranquillité. C’est un signe que la sécurité s’est renforcée », a-t-il témoigné.

Parmi les participants, Mohamed Konaté, étudiant en communication à l’Université Alassane Ouattara, s’est réjoui de la place accordée à la jeunesse : « Nous avons pu donner notre avis et contribuer aux réflexions sur la sécurité. Nous repartons enrichis et prêts à relayer le message auprès de nos pairs », a-t-il affirmé.

De son côté, Mme Emma Gaudy, présidente de l’Assemblée civilo-militaire du département de Bouaké, a insisté sur la nécessité de bâtir une fraternité inclusive : « Une communauté est un tout : jeunes, femmes, leaders religieux et ethniques. Il nous faut développer des aptitudes de rassemblement et créer un cadre permanent de dialogue pour prévenir les conflits », a-t-elle déclaré.

Cet atelier-débat a permis de faire émerger des pistes de solutions concrètes pour renforcer la cohésion sociale et améliorer la collaboration entre populations, élus et forces de défense.

Par Adam Taleeb

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