Le gouvernement ivoirien a pris des mesures fermes à l’issue de la grève des syndicats de la fonction publique qui a eu lieu du 15 au 17 octobre 2024. Selon des sources officielles, les vingt-six principaux meneurs de ce mouvement social ont vu leurs salaires suspendus dès ce mois d’octobre, tandis que les autres grévistes ont subi une retenue équivalente à trois jours de salaire.
Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a annoncé cette décision lors d’un conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara. Il a souligné que cette grève était considérée comme illégale en vertu de la loi du 11 septembre 1992 sur la grève dans les services publics. Le ministre a également précisé que des procédures disciplinaires seraient engagées contre les meneurs de cette grève dès la semaine prochaine.
M. Coulibaly a par ailleurs indiqué que le conseil des ministres a chargé le ministre de la Fonction publique et les autres ministres concernés de prendre les mesures nécessaires pour analyser et intégrer les recommandations issues d’un séminaire qui s’est tenu du 24 au 26 octobre 2024, dans le cadre de la reprise du dialogue social.
Cette grève, orchestrée par des organisations syndicales de la fonction publique, notamment dans le secteur de l’éducation-formation, visait à revendiquer une prime trimestrielle de l’État ivoirien. Les tensions entre les syndicats et le gouvernement restent palpables, alors que le dialogue social est appelé à reprendre dans les jours à venir.
Par Adam Taleeb