Dabakala : la culture Djimini célébrée lors de la 1ère édition du FEMUDA

Les 22 et 23 août 2025, Dabakala a accueilli la première édition du Festival des musiques et danses de Dabakala (FEMUDA), un rendez-vous consacré à la promotion et à la valorisation du riche patrimoine culturel Djimini.

Le lancement officiel s’est déroulé à Kotolo, village situé à trois kilomètres de Dabakala, en présence des autorités locales, de représentants de la direction régionale de la Culture et d’une foule nombreuse. Placée sous la présidence du chef de canton, la cérémonie a été marquée par un panel d’échanges sur l’importance de préserver et transmettre les valeurs culturelles Djimini.

Selon le commissaire général du festival, Arthur Touré, l’idée est née d’une série de consultations avec les chefs de villages et de cantons. « Nous avons constaté que notre patrimoine, pourtant riche et méconnu au niveau national, est en train de disparaître. Nous avons donc transformé cette inquiétude en une initiative culturelle sous forme de festival itinérant, organisé dans plusieurs villages avec une apothéose à Dabakala », a-t-il expliqué.

Pendant plus de deux heures, les notables du canton ont retracé l’histoire du peuple Djimini et sensibilisé les participants à la préservation de leur mode de vie. Le chef du village hôte, Dianko Coulibaly, a particulièrement insisté sur la langue maternelle : « Malgré les menaces, les parents doivent continuer à parler la langue Djimini à leurs enfants, partout où ils se trouvent », a-t-il exhorté.

À l’issue des échanges, le commissaire général s’est dit fier de l’initiative : « Nous avons longtemps vécu avec un certain complexe lié à notre minorité. Aujourd’hui, nous réalisons que nous sommes l’un des premiers peuples autochtones de Côte d’Ivoire et que nous avons beaucoup apporté à ce pays », a-t-il affirmé.

Pour sa part, Silué Yacouba, représentant de la direction régionale de la Culture, a salué une action qui « met en lumière l’authenticité du peuple Djimini » et a plaidé pour la pérennisation du FEMUDA.

Par Adam Taleeb

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