Des manifestations paralyse les cours à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody

L’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, l’une des principales institutions d’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire, est actuellement en proie à une vague de manifestations estudiantines qui a paralysé les activités académiques ont gagné en intensité ce jeudi 1er août 2024.

Ces manifestation font suite à ’arrestation de quatre étudiants membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire.  Selon la presse en ligne topnewsafrica.net depuis le mois de juin, quatre étudiants ont été arrêtés et incarcérés, dans l’attente de leur jugement. Ces étudiants, membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), selon une source proche du gouvernement, devaient être jugés ces jours-ci par le tribunal de Yopougon mais, leur procès a finalement été renvoyé à octobre prochain, c’est-à-dire à la rentrée judiciaire. 

C’est le report de ce procès qui, manifestement, a aggravé la tension ce jeudi 1er août 2024, particulièrement sur le campus de Cocody. Pendant de longues heures, des membres de la FESCI ont croisé le fer avec les forces de police et de gendarmerie, déployés sur le campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, pour y ramener l’ordre.  

« Depuis le 4 juin 2024, plusieurs étudiants ont été arrêtés et conduits à la préfecture de police, alors qu’ils rentraient chez eux après les cours. Par la suite, ils ont été déférés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Ces arrestations réalisées sans motif apparent, constituent une grave violation des droits fondamentaux des étudiants concernés », avait avancé le secrétaire général de la FESCI dans un communiqué, plus tôt dans la journée, pour justifier la manifestation qui a paralysé tout le campus de Cocody. 

D’autres sources, expliquent c’est pour des faits de trouble à l’ordre public, que les quatre éléments du mouvement estudiantin, avaient été interpellés. Régulièrement, ils perturbaient, selon ces sources, la vie universitaire à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, dénonçant entre autres le leadership du nouveau secrétaire général, Sié Kambou, élu en décembre 2024, en remplacement de Saint clair Allah dit Makélélé, dans une ambiance de division. 

Toutefois, l’interpellation de ces étudiants, pour les mettre au pas, a pris une autre tournure, avec l’entrée en scène de la justice. 

Ces tensions ont même empêché les soutenances de thèses et de mémoire sur le campus de Cocody, dont celui de Justin Katinan Koné, président du Conseil stratégique et politique du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), la formation politique de l’ancien président, Laurent Gbagbo. 

Très vite, certains commentaires ont laissé penser qu’il s’agissait de représailles orchestrées par le parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), suite à un voyage effectué par M. Katinan Koné au Burkina Faso et au cours duquel, il a apporté son soutien aux juntes militaires au pouvoir à Ouagadougou, à Bamako et à Niamey. 

En conférence de presse plus tôt dans la journée de ce mercredi 31 juillet, le porte-parole du RHDP, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, avait affirmé qu’il était nécessaire que le cadre du PPA-CI soit entendu par les autorités compétentes, sur les motivations de son déplacement au Burkina Faso.

Principal syndicat estudiantin et scolaire, la FESCI est souvent associée aux actes de violences dans le milieu estudiantin et scolaire.

Par Adam Taleeb

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