Des militants et cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), réunis au sein de l’Initiative pour la Réconciliation et la Sauvegarde du PDCI (IRS), ont réclamé ce lundi 18 août 2025 la convocation urgente d’Assises extraordinaires afin de choisir un candidat pour la présidentielle d’octobre.
Un risque d’« effacement »
Réunis à la Maison de la presse d’Abidjan, les contestataires ont mis en garde contre le danger qui pèse sur le plus vieux parti du pays s’il ne clarifie pas rapidement sa stratégie électorale.
« Le PDCI ne peut pas se présenter en rang dispersé, ni avancer sans un candidat issu d’une convention régulière », a déclaré le Pr Yao Kouamé Albert, membre du Bureau politique et porte-parole du mouvement.
Des accusations contre la direction
L’IRS dénonce une direction « hors des textes », accusée d’opacité, de favoritisme et de marginalisation des instances statutaires. Ils citent notamment la suspension du Conseil de discipline, l’expulsion musclée d’un militant en avril, ainsi que des alliances politiques imposées sans concertation.
Pour eux, une convention exceptionnelle est la seule voie pour restaurer la cohésion, désigner un candidat légitime et redonner confiance à la base.
Un parti fragilisé
L’IRS, qui regroupe d’anciens militants du MEECI et des cadres du parti, plaide également pour un retour strict aux statuts, une gestion transparente et une réconciliation interne.
Ces tensions interviennent alors que le PDCI reste fragilisé par les difficultés de son président, Tidjane Thiam, dont la candidature est compromise en raison de sa double nationalité. Ne figurant pas sur la liste électorale, il est accusé de ne pas avoir renoncé à sa nationalité française au moment de son inscription.
Vers un front commun de l’opposition ?
La semaine dernière, le Front commun regroupant le PDCI et le PPA-CI a déjà dénoncé un verrouillage du jeu politique, appelant à la défense de l’alternance démocratique.
Par Adam Taleeb