
Débuté le 3 août 2025 au lycée Mamie Adjoua de Yamoussoukro, le Séminaire National de Formation Islamique (SENAFOI) de l’AEEMCI (Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d’Ivoire) bat son plein. Organisé par le Comité Exécutif, cet événement annuel rassemble environ un millier de jeunes venus de toutes les régions du pays autour de la foi, de l’éducation religieuse, du développement personnel et de la citoyenneté.

Des formations de qualité au cœur du programme
Le séminaire propose un programme intensif : ateliers, panels, conférences, cours coraniques, management associatif et enseignements sur les fondements de l’AEEMCI. Des intervenants comme Ali Doumbia ont animé des sessions nocturnes autour du civisme, de la citoyenneté et de l’identité musulmane, invitant les séminaristes à devenir des leaders responsables dans leurs communautés.

Une dédicace inspirante de Mahouwa Bakayoko
Moment fort de cette édition, la présence de l’écrivaine Mahouwa Bakayoko, invitée spéciale, qui a dédicacé ses ouvrages à la bibliothèque de l’AEEMCI. L’auteure a profité d’un passage d’un de ses livre pour encourager les jeunes à cultiver l’amour de la lecture :
« Quand on ouvre un livre, on ouvre son cerveau. La lecture forge la personnalité, nourrit l’esprit, et connecte les jeunes aux valeurs profondes de leurs origines. »
Avec 16 ouvrages à son actif, allant du roman à la bande dessinée en passant par des récits éducatifs, Mahouwa Bakayoko incarne une voix forte de la culture et de la foi. Elle se définit comme une « femme musulmane, femme culturelle, du Mandé », dont l’écriture est nourrie par sa foi et son héritage culturel.

Témoignages de jeunes engagés
Les séminaristes, âgés de 12 à 25 ans, vivent une expérience intense, entre prières collectives, apprentissages religieux, vie en communauté et adaptation aux règles strictes du camp. Pour Marvin, venu spécialement de France :
« On a appris la foi, les sourates, et surtout on est entourés de jeunes qui partagent les mêmes valeurs. »
Cissé Ahmed, étudiant en 3ᵉ année de comptabilité, se félicite de l’organisation :
« Ce cadre nous permet de grandir spirituellement et socialement. Les formations sont enrichissantes et bien structurées. »
Kamagaté Fatima, au niveau 4, confie avoir appris des notions précieuses sur la prière et ses réparations, malgré quelques contraintes logistiques liées aux sanitaires.

Des défis logistiques, mais une expérience humaine inoubliable
Certains jeunes évoquent des difficultés liées à l’hygiène, à l’alimentation ou encore à la gestion du temps. Pour Doua Orila, « le plus dur, c’est qu’on ne dort pas beaucoup », mais il souligne aussi l’aspect chaleureux de l’ambiance générale. Touré Amina Assana, quant à elle, estime que « le séminaire permet de sortir de sa zone de confort, de s’adapter, et de mieux comprendre sa foi ».
Une immersion totale dans la spiritualité et l’éducation
Entre récitation du Coran, ateliers sur les réseaux sociaux, conférences sur l’histoire des prophètes et discussions autour de l’éducation islamique, les participants repartent enrichis spirituellement, intellectuellement et humainement. Une sortie culturelle est également prévue pour clore cette aventure.
En somme, cette 36ᵉ édition du Séminaire National de Formation Islamique de l’AEEMCI s’affirme comme un creuset d’éducation, de fraternité et de transmission des valeurs religieuses et citoyennes. Une initiative qui mérite d’être soutenue, promue et pérennisée.
Par Adam Taleeb