La Cour africaine des droits de l’homme déboute Laurent Gbagbo et ruine les espoirs du PPA-CI

Bouaké le 26 juin 2025 (Taleeb Info) — C’est un coup dur pour Laurent Gbagbo et son parti, le PPA-CI. La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, dans un arrêt rendu ce jeudi à Arusha, a rejeté les requêtes de l’ex-chef de l’État ivoirien. Gbagbo contestait sa radiation de la liste électorale et réclamait la levée des restrictions sur ses droits civils et politiques. La décision est désormais définitive.

Saisi en septembre 2020, l’ancien président alléguait plusieurs violations de ses droits, notamment l’inégalité devant la loi, l’absence de procès équitable et l’atteinte à son droit de participer à la vie publique. Après analyse, la Cour a estimé qu’aucune preuve tangible n’avait été apportée pour démontrer ces violations. Mieux, elle considère que les décisions prises par les autorités judiciaires ivoiriennes s’inscrivent dans le cadre légal et étaient fondées sur une condamnation jugée définitive à l’époque.

Ce verdict prive le PPA-CI d’un argument juridique majeur à l’approche de la présidentielle de 2025. Par la même occasion, Guillaume Soro, qui s’était engagé dans une démarche similaire, voit également ses espoirs contrariés.

La Cour a également rejeté toutes les demandes de réparations formulées par Laurent Gbagbo et a décidé que chaque partie supporterait ses propres frais de procédure.

Un revers politique
Alors que le PPA-CI comptait s’appuyer sur cette décision pour dénoncer l’inéligibilité de son leader historique et nourrir son discours de campagne, cette issue referme une fenêtre stratégique. Les adversaires du parti au pouvoir, RHDP, y voient une confirmation de la solidité du dispositif judiciaire en place.

Contexte
Pour rappel, Laurent Gbagbo avait été condamné en octobre 2019 à 20 ans de prison pour des faits de détournement de deniers publics, une décision qui avait conduit à sa radiation des listes électorales en 2020. Depuis son retour en Côte d’Ivoire, il militait pour la réhabilitation de ses droits politiques.

Avec cet arrêt, la Cour africaine clôt un long feuilleton judiciaire à l’échelle continentale.

Par Adam Taleeb

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